La Corée du Sud et la République populaire de Chine sont deux acteurs très importants sur la scène internationale. Au cours des dernières décennies, elles se sont hissées au rang de leaders en matière d’innovation technologique, d’influence culturelle croissante et de puissance industrielle.
L’essor de la K-pop a motivé des milliers d’adolescents et de jeunes partout dans le monde à suivre des cours de coréen, que ce soit en dehors de l’école ou dans le cadre de leurs études universitaires. De fait, entre 2013 et 2016, le nombre d’étudiants universitaires ayant suivi des cours de coréen a augmenté de 14 %.
D’autre part, la puissance industrielle de la Chine a poussé nombre de jeunes professionnels à considérer leur avenir professionnel dans ce pays asiatique. En conséquence, beaucoup (par exemple, le British Council, dans son rapport « Languages of the Future ») supposent que le mandarin sera l’une des langues de l’avenir.
Dans cet article, nous effectuons comparaison parallèle grâce à une analyse de la grammaire, de la prononciation et de l’écriture du coréen par rapport au chinois.
Types d’écriture
L’un des aspects les plus difficiles de l’apprentissage du mandarin est l’utilisation des logogrammes. Les logogrammes chinois correspondent généralement à des syllabes ou à des morphèmes (les plus petites unités significatives dans une langue). Un locuteur chinois n’a besoin de reconnaître qu’entre 1500 et 2000 caractères pour être légalement considéré comme parlant couramment le chinois. Un Chinois très instruit en connaît généralement environ 8 000, soit une fraction seulement des 50 000 caractères de la langue.
Il est souvent recommandé à ceux qui trouvent l’apprentissage des langues un peu difficile, de donner la priorité à l’apprentissage de la reconnaissance et de la lecture de ces caractères, plutôt qu’à l’apprentissage de leur écriture.
Le coréen, quant à lui, ne comporte pas de caractères représentant des syllabes ou des morphèmes, mais ce que nous connaissons sous forme de lettres. Chaque caractère est égal à une lettre. L’alphabet Hangul est beaucoup moins intimidant que son homologue chinois, avec seulement 24 phonèmes : 14 consonnes et 10 voyelles.
Syntaxe et grammaire
La grammaire chinoise est bien plus précise et plus simple que celle du Japon et de la Corée. D’autre part, les phrases chinoises ont tendance à avoir la structure sujet-verbe-complément à laquelle nous sommes habitués en français.
Au contraire, le coréen a une grammaire beaucoup plus complexe et très similaire à celle du japonais.
Les termes génériques, les conjugaisons et les éléments (qui déterminent le rôle d’un mot dans une phrase) peuvent rendre la grammaire coréenne plus difficile à comprendre.
D’autre part, le coréen possède « 합성어 (hapseongeo) », des mots composés ou des familles de mots.
Les familles de mots sont des séries de mots qui partagent un certain élément et sont donc faciles à prévoir.
« 일본 (ilbon) » signifie « Japon ». Si nous voulons transformer « Japon » en « Langue japonaise », il suffit d’ajouter la syllabe « 어 (eo) ». Disons que nous voulons plutôt nous référer à l’allemand. L’Allemagne est « 독일 (dogil) ». Par conséquent, la « langue allemande » est « 독일어 (dogireo) ».
Pronunciation
Tant au niveau de l’écriture que de la prononciation, le Hangul a une logique très similaire à celle à laquelle est habitué un locuteur natif d’une langue germanique.
Mais, outre le défi de déchiffrer la sonorité de chaque caractère Hanzi, il ne faut pas oublier que le chinois a quatre intonations (et une autre, neutre). Et, à chaque intonation, le sens et l’intention varient. Cela, entre autres facteurs, fixe un seuil de fluidité très élevé pour les traducteurs et interprètes chinois. Alors que les prestataires de services de traduction coréens devraient toujours avoir un haut degré de familiarité avec la langue, un traducteur ou un interprète chinois peu qualifié qui interpréterait mal l’intonation pourrait provoquer une catastrophe.
Coréen vs Chinois : Laquelle des deux langues est la plus facile à apprendre ?
En conclusion, le système d’écriture du mandarin chinois est bien plus complexe que son homologue coréen. Le hangul est beaucoup plus facile à apprendre que le hanzi.
Mais, alors que la grammaire chinoise est plutôt prévisible et stable, la grammaire coréenne présente quelques niveaux de difficulté supplémentaires. Ces difficultés peuvent être surmontées en reconnaissant des schémas, qui existent en coréen comme dans toute autre langue.
D’autre part, la prononciation du coréen est beaucoup plus prévisible et plus simple que celle du chinois, qui implique des tons qui affectent l’intention et le sens d’une phrase.